« On ne peut pas travailler le ventre vide »
Ce principe mais l’accent sur l’importance d’une récolte. La finalité de tout potager est d’obtenir une production pour pouvoir se nourrir soi-même et ses proches, ou pour échanger la production avec d’autres personnes. Il n’est pas possible de travailler le ventre vide.
Il s’agit de cultiver en priorité les plantes qui assurent des récoltes suffisantes tant à court terme qu’à long terme, répondant à nos besoins immédiats et nos attentes au niveau de la qualité comme de la quantité.
« Planter une forêt pour nos petits-enfants ne sert à rien si nous ne mangeons pas à notre faim » *
Visez la productivité: plantez les plantes vivaces adaptés aux conditions locales, mais également des espèces peu exigeants en ressources et faciles d’entretien, autofertiles et autoreproductrices, comestibles et non seulement ornementales. Diversifiez afin d’être sûr d’obtenir un résultat.
Prendre soin de la terre permet d’obtenir de la nourriture saine, bonne pour la santé, abondantes en vitamines et nutriments, ce qui équivaut à prendre soin de l’humain. Pour cela, il est impératif que les sols aient une fertilité élevée et équilibrée.
En permaculture, il n’y a pas de productivité sans partage. Troquez ou donnez le surplus de votre production aux banques alimentaires, écoles ou maisons de retraite afin de créer du lien social. Communiquez avec vos voisins , échangez vos récoltes, vos pieds de plantes ou vos graines, organisez-vous pour cultiver les produits qui sont complémentaires.
« Les consommateurs dépendants et exigeants doivent devenir des producteurs, interdépendants et responsables. » *
Un autre aspect de la production obtenue en permaculture est la connaissance, la passion, le plaisir. C’est en les partageant avec les autres que l’on s’enrichit davantage.
La production, qu’elle soit tangible ou non, agit comme une récompense, qui redonne du sens à nos efforts et encourage à continuer et developper notre manière de produire (une boucle de rétroaction positive).
Un cahier de gestion d’un jardin ou d’un foyer avec les intrants et les rendements peut nous être utile et nous fournir des précieuses indications sur notre production actuelle (les gains ou les pertes). Nos échecs éventuels nous permettent d’apprendre et nous guident vers les axes d’améliorations pour les saisons suivantes.
*David Holmgren, « Permaculture, Principes d’action pour un mode de vie soutenable »
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